Paris recèle bon nombre d'hôtels particuliers, de maisons, ateliers d'artistes bien souvent ravissants, chaque fois attachants. Le charme particulier de ceux que nous pouvons découvrir, car devenus musées, ne peut nous laisser indifférents.
Au numéro 16 de la rue Chaptal, dans la pente qui monte vers Montmartre, un géant feuillu garde le passage qui mène au musée de la Vie Romantique. Après quelques pas dans l'ombre, apparaît en pleine lumière, une petite maison aux volets vert tendre, ancienne demeure du peintre Ary Scheffer.
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Face à la maison, de chaque côté de la cour pavée, les deux ateliers du peintre. Celui de gauche où œuvrait Scheffer faisait office de Salon : il y recevait, chaque vendredi l'élite artistique et littéraire (George Sand, Chopin, Delacroix, Rossini, Dickens..) Dans celui de droite travaillaient ses assistants et élèves, et son frère Henry également peintre.
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Ary Scheffer est né a Dordrecht (Hollande) en 1795 , il arrive à Paris en 1811 et travaille dans l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin. Son départ de l'atelier de Guérin coïncide avec le début du mouvement romantique.
Scheffer devient le professeur de dessin de la princesse Marie d'Orléans, fille du roi Louis-Philippe, elle-même sculpteur de talent. Avec l'instauration de la Seconde République, en 1848, sa faveur tombera bien évidemment.
Scheffer sera naturalisé français en 1850. Il meurt le 15 Juin 1858 dans son atelier d'Argenteuil où il s'était installé un mois auparavant.
La demeure de la rue Chaptal restera dans la famille Scheffer-Renan jusqu'en 1982, date à laquelle elle sera léguée à l'Etat pour qu'y soit ouvert un musée. En 1987, il deviendra après rénovation, l'actuel musée de la Vie Romantique. Ary Scheffer n'est pas ce que l'on nomme arbitrairement un grand peintre, mais il fut un portraitiste accompli. Inspiré par Byron et Goethe, il peignit une longue série de sujets en vogue à l'époque. Sa meilleure œuvre est accrochée au Louvre : "Les ombres de Francesca de Rimini et de Paulo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile".
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Dans cette charmante maison on peut voir, entre autres, les portraits de"Marie d'Orléans", "la reine Marie-Amélie en deuil", et "Sophie Marin" son épouse. Elle abrite également un important fond d'œuvres provenant de la propriété de George Sand.
Marie d'Orléans
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La reine Marie Amélie en deuil
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Sophie Marin
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J'ignorais totalement le talent de peintre de George Sand, j'ai été séduite par les "dendrites" que l'on peut admirer dans le "petit salon bleu" .
La dendrite est une variante de l'aquarelle. Une fois la couleur déposée au pinceau sur le papier on presse un bristol ou une vitre pour obtenir une tache aléatoire qui fait surgir des formes végétales ou minérales. On complète ensuite les formes suggérées par le hasard au gré de l'imagination.
Les dendrites de George Sand sont remarquables, on y retrouve en petit format le romantisme de Caspar Friedrich,
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Le musée de la Vie Romantique est un agréable but de promenade un jour de beau temps. Un salon de thé est installé dans le jardin.
Musée de la Vie Romantique à Paris - Dendrites de George Sand - juin 2013
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