DE STIJL et MONDRIAN - mars 2011 - Beaubourg

Publié par voir-ou-revoir sur 8 Mars 2011, 08:44am

Les deux artistes représentatifs du mouvement DE STIJL (le premier numéro de la revue De Stijl paraît en 1917) sont Piet MONDRIAN et Van DOESBURG.

La revue De Stijl , dans le domaine de l'art, défend le néo-plasticisme, théorie selon laquelle la création artistique doit être indépendante de la nature.

Piet MONDRIAN (Amersfoort en Hollande 1872-New-York 1944) fait des études au Beaux Arts d'Amsterdam. Ses premières toiles sont des paysages dans la tradition des écoles de La Haye et d'Amsterdam, puis il sera marqué par le fauvisme et le divisionnisme. C'est à Paris en 1910 qu'il découvre le cubisme avec Picasso et Léger. Il peint "l'arbre gris", "la nature morte au pot de gingembre". Pendant la première guerre mondiale il regagne les Pays-Bas et devient la tête de file du néo-plasticisme.

Durant son second séjour à Paris Mondrian divise ses toiles en quadrillages à angles droits et utilises des couleurs primaires(rouge-jaune-bleu + blanc et noir), puis il sépare les plans avec des traits épais, mais en conservant une légère asymétrie à ses compositions pour éviter la rigidité.

Au cours de sa période New Yorkaise MONDRIAN insufle à sa peinture un rythme inspiré de la musique du Nouveau Monde, subdivisant la surface de la toile en petites unitées colorées tandis que disparait la charpente noire (Victory Boogie Woogie 1943-1944).

Théo Van DOESBURG marque une rupture avec l'esthétique de De Stijl en 1919. En opposition avec les idées de planéité et d'orthogonalité de MONDRIAN il introduit la diagonale comme élément dynamique dans ses compositions.

De Stijl aborde l'architecture et l'espace public avec "le Café de l'Aubette" et la "Maison Schröder" de Gerrit Rietveld que Théo Van DOESBURG met en oeuvre avec Hans HARP et Sophie TAUEBER. Ces deux architectures sont des exemples mondialement reconnus du néoplasticisme.

La "Cité dans l'espace" de Frederick Kiesler, architecte, sculpteur et scénographe est une commande pour l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, organisée à Paris en 1925. Elle incarne la conception de la ville de Von DOESBURG définie par le mouvement face à l'immobilisme. Elle est reconstituée pour la première fois au Centre Pompidou.

Je dois avouer, qu'en ce qui concerne Mondrian, j'ai de loin préféré l'exposition du Musée d'Orsay en 2002 qui présentait son travail de 1892 à 1914.

diaporama sur l'évolution du travail de MONDRIAN (youtube) :