Tous ceux qui me connaissent savent combien les arbres sont mes amis depuis des années. Leur esthétisme revient sans cesse dans mes dessins, mes peintures et mes gravures et cela bien avant qu'ils ne deviennent le sujet primordial et environnemental des dix dernières années. L'arbre est lié aussi à mon enfance, un arbre en particulier, un merveilleux saule qui ombrageait une fontaine ou j'allais chercher de l'eau.
Face aux arbres nous sommes de bien petites choses, ils existent depuis 385 millions d'années, nous n'existons que depuis 300.000 ans. Ils constituent avec le monde végétal 82,5 % de la biomasse terrestre, nous ne représentons que 0,01 % de cette masse. Les découvertes scientifiques ont permis de mettre en lumière leurs capacités sensorielles, leur aptitude à communiquer entre eux mais comme le dit Francis Hallé, biologiste (voir vidéo ci-après) il ne faut pas tomber dans l'obscurantisme et leur attribuer des pouvoirs qu'ils n'ont pas.
Ce que j'ai aimé particulièrement dans cette exposition : le très beau film de Raymond Depardon et Claudine Nougaret, laissant parler les personnes qui côtoient les arbres ; les monotypes de Luiz Zerbini ; dans le jardin de la fondation le chêne imaginaire de Fabrice Hyber, et bien sûr les merveilleux dessins scientifiques et éminemment artistiques de Francis Hallé.
Une exposition dans l'air du temps et que l'on peut voir jusqu'au 10 Novembre.
Cesare Léonardi et Franca Stagi - Encre de chine sur papier calque - dans les années 1960 et 1970, ils réalisent 374 dessins à l'échelle 1/100 de spécimen d'arbres avec et sans feuillage. Le dessin permet de synthétiser les traits distinctifs de chaque arbre
Et pour nous faire sourire tout en étant intelligent :