Née en 1891, fille d'un des plus célèbres peintres néérlandais du moment, Jan Toorop (courants néo-impressionniste puis symboliste), Charley Toorop sans jamais avoir hésité sur son destin devient peintre, formée par son père.
Amie de Mondrian ,de Bart Van der Leck, de John Raedecker, elle cotoie aussi Zadkine et Léger lors de son passage à Paris en 1920-1921. Des oeuvres de ces artistes, collection privée de Charley, sont présents dans cette exposition.
Natures mortes et paysages, sauf une ou deux toiles me laissent un peu indifférente, mais ses autoportraits sont impressionnants de réalisme et de rigueur. Ci-dessous quelques-uns d'entre eux.
Autoportrait avec ses trois enfants (1929)
En 1941, chassée par l'occupation nazie alors qu'elle refuse la collaboration, elle peint "Le clown", grand portrait sur fond de ruines, Charley est marquée, comme Zadkine, par la destruction de Rotterdam.
Dans la dernière salle, la grande toile "Trois générations" achevée en 1950 est une sorte de testament spirituel, transmission d'une passion entre générations. Charley fait sont autoportrait une palette à la main, derrière elle son père (d'après une sculpture de Raedecker que l'on peut voir dans une autre salle) - qui fait penser au Commandeur de Don Giovanni - et son fils Edgar Fernout qui sera également peintre.
CHARLEY TOOROP - Musée d'art Moderne - 3 Mars 2010
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